Les premières formes de vie de notre planète sont apparus il y a 540 millions d'années.
Les coquillages sont l'une des plus anciennes formes de vie animale.
Ci-dessous la chronologie des principales formes de vie avec les 12 éres géologiques
(Cambrien, Ordovicien, Silurien, Dévonien, Carbonifère, Permien, Trias, Jurassique, Crétacé, Paléogène, Néogène, Holocène**).
(**)L'holocène a débuté en 9700 av. J-C.
On a ajouté récemment la période Anthropocène qui démarre en l'an 1610 (contact entre l'Ancien Monde et le Nouveau Monde).
Il y a eu 5 extinctions massives d'espèces en -445, -370, -248, -201 et -66 millions d'années.
L'impact de l'activité humaine sur le climat, sur les écosystèmes et la surexploitation des ressources naturelles ont déclenché ce que les scientifiques soupçonnent comme la sixième extinction massive de notre planète. ☹
Dans le règne animal, les coquillages se situent principalement dans 3 classes de l'embranchement des mollusques (qui en comprend 8 au total)
Le règne animal est l'un des 7 règnes du monde vivant
cliquer sur l'un des boutons dans l'image (Deutérostomiens, Ecdysozoaires ou Spiraliens) pour changer de branche.
Une ancienne classification du monde animal distingue:
Acanthocéphales
Annélides
Arthropodes
Brachiopodes
Bryozaires
Chétognathes
Chordés
Cnidaires
Cténophores
Cycliophores
Dycièmides
Echinodermes
Entoproctes
Gastrotriches
Gnathifères
Gnathostomulidés
Hémichordés
Kinorhynches
Loricifères
Mollusques
Nématodes
Nématomorphes
Némertes
Onychophores
Orthonectides
Phoronidiens
Placozoaires
Plathelminthes
Porifères
Priapulides
Rotifères
Tardigrades
Xenacoelomorpha
Quand on parle de coquillages on pense généralement à la coquille en oubliant que c'est d'abord un animal vivant (un mollusque maître de l'adaptation) qui habitait cette coquille.
Les mollusques ont 5 synapomorphies qui caractérisent cet embranchement (ou phylum) du monde animal (les métazoaires) :
Le manteau forme une sorte de cape drapant la coquille de l’animal. Le manteau a la tâche cruciale de contenir la masse viscérale. Pour les conchifères, le manteau a une autre fonction : construire et entretenir la coquille.
manteau de Calpurnus verrocus
La cavité palléale est un espace formé par les replis du manteau. Pour la plupart des mollusques elle contient les branchies et agit comme une chambre respiratoire. Chez les bivalves elle est utilisée pour aspirer la nourriture. Chez les céphalopodes et les coquilles Saint-Jacques c'est aussi un organe de locomotion.
Les siphons des mollusques sont des structures en forme de tube dans lesquelles l'eau circule. Le débit d'eau est utilisé à une ou plusieurs fins telles que la locomotion, l'alimentation, la respiration et la reproduction.
La plupart des gastéropodes marins ont un siphon. Certains bivalves n'ont pas de siphon, pour les autres, les siphons sont toujours appariés. Chez les céphalopodes, il y a un seul siphon ou entonnoir qu'on appelle l'hyponome.
Les mollusques sont les seuls organismes vivants disposant d'une radula, c'est un organe prépondérant pour leur classification. C'est une sorte de langue hérissée de micro-dents. Elle permet à l'animal de se nourrir en grattant les micro-algues (ou les végétaux) et en les ramenant vers la bouche à la manière d'un tapis roulant.
système radulaire
Quelques rares gastropodes n'ont pas de radula : les Tethydidae, le genre Clathromangelia (famille Clathurellidae) et, en environnement terrestre, l'espèce Careoradula perelegans (famille Streptaxidae). La plupart des céphalopodes ont une radula à l'exception des spirules. Les bivalves n'en ont pas.
La radula est constituée de plusieurs rangées transversales de dents.
Le nombre de rangées, les formes et la disposition de dents peuvent caractériser tout une super-famille (Epitonioidea: radula de type ptenoglosse).
L'ordre Sacoglossa caractérise les mollusques dont la radula ne comporte qu'une seule rangée de dents.
Une rangée peut avoir trois types de dents:
Il existe sept types de radula selon la configuration de ces trois types de dents :
docoglosse ou stéréoglosse: forme la plus primitive, la dent centrale peut parfois être absente, 3 dents latérales (la plus externe dominante) et 3 dents marginales.
rhipidoglosse: une dent centrale, cinq dents latérales (la plus externe parfois dominante) et un grand nombre de dents marginales agissant comme une sorte de balai pour récupérer les débris restants de nourriture.
hystrichoglosse: une dent centrale, 27+14 dents latérales et un grand nombre de dents marginales.
radula (coté gauche) de Perotrochus caledonicus (1 dent centrale, 22+14 dents latérales et 53+7 dents marginales)
ptenoglosse: pas de dent centrale ni latérale mais un grand nombre de dents marginales.
radula de Janthina janthina
taenioglosse: sept dents au total dont une dent centrale, une dent latérale et deux dents marginales (des 2 côtés) soit 2x(1+2)+1.
stenoglosse ou rachiglosse: trois dents au total, une dent centrale et deux dents latérales (parfois seulement une dent centrale). Ce type de radula permet de creuser puissamment dans la coquille d'une proie et, à l'aide de sécrétions acide, de la percer.
toxoglosse: une très petite dent centrale (voire pas du tout) et deux longues dents latérales pointues munies de barbes. Elles contiennent un canal pour le venin et fonctionnent séparément. Comme leur liaison à la base de la radula est très lâche, elles peuvent être éjectées comme un harpon sur une proie. La radula de certains Conidae (Gastridium geographus, Cylinder textile) contient un venin mortel pour l'homme.
Les différents types de radula montrent l'évolution des gastropodes dans leur mode d'alimentation : herbivores, détritivores, charognard ou carnivores. Le grattage des algues nécessite de nombreuses dents, conformément aux trois premiers types. Les types carnivores ont besoin de moins de dents, en particulier latérales et marginales. Le type ptenoglosse est situé entre les deux extrêmes et est typique des gastropodes parasites des polypes.
Les gastropodes carnivores utilisent différentes techniques pour capturer leurs proies :
les bivalves se nourissent de phytoplancton et de micro-organismes par filtration de l'eau.
Tous les céphalopodes sont carnivores. Ils ont un bec en deux parties et la plupart ont une radula, bien qu'elle soit réduite chez la plupart des poulpes et totalement absente chez Spirula. Ils se nourrissent en capturant des proies avec leur tentacules, puis les attirent dans leurs bouche. Ils ont un mélange de sucs digestifs toxiques, dont certains sont fabriqués par des algues symbiotiques, qu'ils éjectent de leurs glandes salivaires sur leurs proies capturées. Ces jus séparent la chair de leur proie de la coquille.
les mollusques suivent quelques règles simples pour créer des coquilles en spirale. La première est l'expansion : à mesure que le mollusque sécrète des couches successives de carbonate de calcium au niveau de l'ouverture de la coquille, il dépose uniformément plus de matériau à chaque fois pour créer une ouverture encore plus grande. La deuxième règle est la rotation : en déposant un peu plus de matière d'un côté de l'ouverture, le mollusque construit une sorte de tore à partir d'un cercle initial. La troisième règle est la torsion : le mollusque fait tourner les points de dépôt. Différentes combinaisons de ces règles donnent différentes formes de spirale. (extrait de Scientific American)
On peut noter l'application particulière de ces régles pour chacune des 3 classes de mollusques :
Pour créer leurs coquilles, les coquillages acquièrent les éléments (calcium, carbone et oxygène) à partir de leur nourriture mais aussi, de l’eau qui les entoure.
Ces éléments sont captés du flux sanguin par des cellules spécialisées du manteau, ils sont ensuite combinés avec des protéines spécifiques qui produisent une sécrétion à la surface extérieure du manteau.
Ces sécrétions sont ensuite déposées par les mouvements du manteau à la surface de la coquille, durcissent rapidement et font grossir ainsi la coquille. C'est ce qu'on appelle la biominéralisation.
La coquille est constituée majoritairement de carbonate de calcium (CaCO3).
La formation de la coquille, c’est plus qu’un simple rajout continu de matière sur le bord de l’ouverture. Les coquilles des mollusques sont des structures complexes composées de trois couches créées chacune de façon distincte.
Les deux premières couches sont fabriquées par le bord avant du manteau, au niveau des lèvres externes de l’ouverture du coquillage.
La couche de nacre, par contre, est construite par la totalité de la surface du manteau. Tout au long de la vie de l’animal, le manteau ajoute de la nacre à la surface interne de la coquille, la rendant de plus en plus épaisse.
NB : le manteau des porcelaines sécrète une quatrième couche au-dessus du periostracum : l'épiostracum qui leur donne cet aspect lisse et brillant.
La description précise d'une coquille utilise un lexique très particulier qu'il est important de connaître pour bien comprendre les fiches descriptives de chaque famille.
REFERENCES
sites francophones
sites anglophones